Mes approches
La relaxation :
Une approche psychocorporelle au service de la gestion des émotions
Cette approche du soin est destinée à favoriser le repos du corps et de l’esprit à travers diverses pratiques.
Le travail autour de la respiration, l’attention particulière accordée au corps et aux sensations qui s’y trouvent ainsi que la visualisation d’espaces sécurisants ou dynamisants peuvent être un moyen de :
- réduire votre anxiété ou gérer votre stress
- trouver le calme
- ralentir le mouvement perpétuel dans lequel vous vous trouvez
- mettre à distance certaines pensées parasites
- retrouver de l’énergie
- être moins tendu(e)
- vous accorder du temps et de l’attention
- mieux gérer vos émotions
Il est possible de venir pour une séance unique ou de manière épisodique pour les raisons évoquées ci dessus ou d’entreprendre une prise en charge spécifique en relaxation afin de vous autonomiser et ainsi vous permettre de vous relaxer lorsque le besoin s’en fait sentir.
Des pratiques différentes pour un objectif commun : la détente
La "Relaxation progressive de Jacobson" ou "Relaxation musculaire"
Contrairement à d’autres méthodes, cette approche a un point de départ physiologique, c’est-à-dire que la détente de l’esprit est favorisée par la mise en place d’exercices musculaires et passe en premier lieu par la mobilisation du corps.
- Elle se pratique de préférence assis(e) sur une chaise.
- Elle ne fait pas appel aux techniques suggestives employées en sophrologie, en hypnose ou dans d’autres types de relaxation.
L’idée principale de Edmund Jacobson (1928) est qu’il existerait une relation directe entre le degré de tension musculaire et le vécu émotionnel.
L’apaisement et le repos de l’esprit deviennent alors atteignables en entraînant notre capacité à repérer et réduire les tensions musculaires, elles-mêmes associées aux modifications de notre état affectif.
Le training autogène de Schultz
Cette approche de la relaxation a également pour objectif la mise au repos de l’esprit. Toutefois, sa manière d’y accéder diffère de celle employée par Jacobson.
- Elle se pratique de préférence installé(e) dans un fauteuil, mi couché(e) ou allongé(e).
- Elle passe par la mise au repos du corps et la visualisation impliquant la suggestion.
C’est Schultz qui est à la source de cette méthode d’inspiration majoritairement psychologique née entre 1908 et 1912.
L’idée principale de Schultz est de supprimer les tensions affectives grâce à l’induction ou la suggestion de ressentis agréables telle que le calme, le repos et impliquant des sensations comme la chaleur ou la lourdeur.
L’objectif est ici de favoriser la déconnection psychique permettant au cerveau de se reposer et ainsi de recharger les batteries.
La thérapie d’Acceptation et d’Engagement :
Une approche humaine basée sur les valeurs
L’ACT (Acceptance and Commitment Therapy) est apparue comme une proposition psychothérapique au tout début des années 2000. C’est une prise en charge assez jeune mais déjà largement validée par la communauté scientifique et de plus en plus pratiquée par les professionnels de la santé psychique. Cette approche est née du travail de Steven C. Hayes et Kirk D. Strosahl et fait partie de la famille des thérapies cognitivo-comportementales, à présent bien identifiées au sein de notre territoire.
La thérapie d’acceptation et d’engagement qu’est ce que c’est ?
Un plan d’action pour améliorer votre vie
L’idée principale de cette prise en charge est de renforcer votre capacité à faire les choses importantes pour vous, du mieux que vous le pouvez en considérant les difficultés que vous rencontrez actuellement. C’est finalement vous permettre de retrouver la possibilité d’agir dans les situations où vous vous sentez actuellement coincé(e).
Un soutien pour être au clair avec vos valeurs
Je vous inviterai à clarifier ce qui fait ou ce qui a fait sens pour vous, ce qui vous a permis d’avancer au cours de votre vie, ce qui a été source de plaisir ou de satisfaction, en considérant le genre de vie que vous avez envie de mener et les compétences que vous souhaiteriez développer.
Une thérapie active
Cela nécessitera également que nous explorions ce qui fait souffrance. Je pense notamment ici à ce que vous ressentez, à ce que vous vous dites et qui peut parfois vous empêcher de faire ce que vous auriez voulu, comme aller au travail, appeler un ami, aller faire les courses ou encore partir en vacances…
Pour ce faire, je serai amenée à vous proposer d’effectuer divers exercices, ou tâches qui ont pour objectif de vous aider à acquérir ou développer certaines compétences, que ce soit lors des entretiens ou en dehors de ces derniers. Sachez que ce ne sont que des propositions. Ce qui compte à mes yeux c’est que vous le fassiez pour vous, parce que ça a du sens pour vous.
La proposition de tester de nouvelles choses
Cela impliquera d’expérimenter de nouvelles choses, de faire un pas de côté pour vous décaler de votre mode de fonctionnement actuel et sortir de votre zone de confort (c’est-à-dire de ce que vous mettez actuellement en place de manière plutôt automatique et que vous avez tendance à subir). Cela vous permettra d’entrevoir qu’il est possible de faire autrement ou d’envisager les choses différemment. Et tout comme pour le vélo ou la guitare, plus vous pratiquerez et plus vous progresserez.
Un travail collaboratif
L’idée de l’ACT est de vous amener à redevenir acteur de votre vie. Ainsi, il me semble important que vous puissiez, en premier lieu, vous sentir acteur de votre prise en charge afin de pouvoir travailler ensemble à avancer en direction de ce qui compte pour vous.
Un pas en direction de l’acceptation
L’objectif de la thérapie étant de retrouver la possibilité de choisir votre comportement plutôt que de le subir, il sera parfois nécessaire de consentir à ressentir certaines émotions désagréables et d’accepter que la condition pour y parvenir sera de traverser ces moments inconfortables.
Les montagnes russes
Un accompagnement psychothérapique c’est un peu comme les montagnes russes. Il y aura des moments où vous vous sentirez mieux, où vous vous sentirez en capacité de traverser ce que vous vivez, et d’autres au contraire où vous aurez l’impression de refaire quelques pas en arrière ou de repartir à zéro. Ne perdez pas de vue qu’il s’agit d’un processus tout à fait normal. Je serai là pour vous le rappeler et pour vous accompagner dans ces changements.
La part d’engagement
Vous inscrire dans cette approche thérapeutique, c’est finalement vous engager à faire du mieux que vous pouvez pour entreprendre les changements qu’il serait utile, voire nécessaire d’entreprendre pour vous approcher de ce qui compte ou de ce qui pourrait compter dans votre vie, tout en sachant que cela vous demandera par moment d’être en contact avec ce qui vous chahute intérieurement et que vous aviez tendance à éviter précédemment.
La thérapie des schémas :
Une prise en charge spécialisée des troubles de la personnalité
Une thérapie en plein essor
La thérapie des schémas est une psychothérapie qui gagne en popularité auprès des cliniciens depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’une prise en charge adaptée et validée pour lutter contre les mécanismes qui sous-tendent certains traits de personnalité ainsi que les troubles de la personnalité (Jacob & Arntz, 2013; Sempértegui, Karreman, Arntz, & Bekker, 2013; Bamelis, Evers, Spinhoven, & Arntz, 2014).
Les schémas : une blessure qui dure
Pour comprendre ce qu’est la thérapie des schémas, il faut comprendre ce qu’est un schéma. Selon Jeffrey E. Young, qui a réfléchi et conceptualisé cette approche thérapeutique, les schémas « représentent des modèles ou thèmes importants et envahissants pour l’individu. Ils sont constitués de souvenirs, d’émotions, de pensées et de sensations corporelles. Ils concernent la personne et ses relations avec les autres. Ils se sont développés au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Ils se sont enrichis et complexifiés tout au long de la vie. » (Young, Klosko & Weishaar, 2017)
La thérapie des schémas : la lecture d’une mécanique interne
Young recense 18 schémas répartis au sein de 5 grands domaines ou thèmes que sont :
1 – La séparation et le rejet
Nous pouvons retrouver au sein de ce domaine les personnes qui sont en difficulté pour aller vers l’autre et construire des relations sûres et satisfaisantes, et ceci par peur qu’on ne réponde pas à leur besoin, qu’on ne les comprenne pas ou qu’on finisse par les abandonner. Elles peuvent parfois être convaincues qu’elles sont imparfaites ou différentes des autres au point de s’isoler et de fuir les relations.
2 – Le manque d’autonomie et de performance
Dans ce cas, il est question des personnes ne parvenant pas à fonctionner seules ou pensant ne pas pouvoir le faire. Elles se sentent souvent dépendantes des autres et peuvent se sentir incapables d’affronter les épreuves de la vie sans l’aide de leurs proches. Elles se sentent souvent incompétentes et peuvent avoir l’impression de toujours tout rater.
3 – Manque de limites
Les personnes présentant des schémas de ce domaine ont tendance à ne pas réussir à se poser de limites et manquent de discipline. Le cadre est difficile à poser pour soi et par extension pour les autres. Il peut leur être compliqué de respecter les droits des autres, de coopérer ou de tenir des engagements. La récompense à court terme est souvent privilégiée et elles peuvent faire preuve d’impulsivité.
4 – Orientation vers les autres
La ou les plus grande(s) difficulté(s) des personnes présentant ce type de schémas est certainement d’être eux mêmes, de penser à elles ou encore de parvenir à prendre soin d’elles. Les besoins des autres passent avant les leurs. Elles peuvent parfois réclamer une attention particulière, rechercher de manière abusive, voire systématique, l’approbation ou la reconnaissance d’autrui.
5 – Sur-vigilance et inhibition
Au sein de ce domaine, nous retrouvons les personnes cherchant à tout maîtriser, réprimant ainsi souvent leurs ressentis et l’expression spontanée de leurs émotions. Les erreurs ne sont pas acceptables. Ces personnes peuvent également être centrées sur les aspects négatifs de la vie, être pessimistes ou particulièrement préoccupées.
Coincé(e) avec ses schémas, que faire ?
Il est tout à fait possible que vous vous reconnaissiez au sein d’un ou plusieurs domaines et que certains schémas vous semblent plutôt familiers. Pas de panique pour autant !
Il n’est pas question ici de vous coller des étiquettes. Au contraire, l’idée est de pouvoir faire le lien entre vos ressentis et vos tendances comportementales afin de pouvoir les combattre si nécessaire. Il n’est pas rare de souffrir de la présence d’un ou plusieurs schémas tels qu’ils sont présentés par Young. Il peut s’agir de schémas centrés sur un domaine particulier ou de schémas appartenant à des domaines différents. Les combinaisons sont multiples et leur présence n’est pas forcément synonyme de trouble de la personnalité.
Vous pouvez tout à fait vivre avec des schémas toute votre vie sans en souffrir, vous épanouir malgré eux et même ne jamais vous en apercevoir. Si, en revanche, votre mode de fonctionnement s’est rigidifié autour de ces schémas et que vous en souffrez, je vous invite à prendre RDV afin d’échanger à ce propos et de travailler à identifier et assouplir ou affaiblir ces schémas qui ont tendance à vous mettre en difficulté.